Informations générales:

Titre: Mon père soldat de 14-18

Auteur: Christophe Malavoy

Editeur: De La Martinère Jeunesse

Collection: documentaire

Date: 16 janvier 2014

Pages: 63

Langue: français

4ème de couverture:

Extrait:

De toutes mes lectures, je me souviens d'un nom, celui d'un homme qui s'était battu pour imposer la paix et éviter la guerre.  Le nom d'un homme qui prônait le pacifisme mais qui fut assassiné le 31 juillet 1914, la veille de la déclaration de guerre.  Il s'appelait Jean Jaurès.  J'avais peine à croire que l'on pût tuer un homme qui parlait de paix.  Tout cela, me disais-je, appartenait au monde des adultes qui était curieusement fait, mais il semblait bien qu'eux aussi ne comprenaient pas toujours ce qui se passait.  Je me faisais cette réflexion que les responsables étaient eux-mêmes irresponsables.  A l'école, on nous apprenait à lire, à écrire, à parler, à commenter, mais une fois à l'extérieur, on nous demandait de nous taire.  Les enfants n'avaient pas le droit à la parole.

Mon appréciation:    9/10

Mon commentaire:

Ce livre est une réédition, réadaptée,  du livre "J'étais enfant pendant la guerre de 14-18", du même auteur.  C'est en s'inspirant de son histoire familiale qu'il a écrit cette histoire.  En effet, son grand-père était un poilu et est mort durant cette guerre, dans les tranchées.

Le narrateur est un enfant, Charles, qui subit de plein fouet l'annonce de la mobilisation quand sonne le tocsin, et plus important pour lui, le départ de son père à la guerre.  C'est ainsi qu'on vit ce départ au travers de ses yeux mais aussi celui de tous les hommes du village.  Le quotidien est bouleversé.  On assiste à la réorganisation des vies dans les villages.  

Puis, petit à petit, viennent l'annonce des premiers morts, les blessés, les nouvelles du front, les - beaucoup trop rares- permissions, ...

Ce qui est intéressant dans ce livre, c'est vraiment d'avoir le point de vue d'un enfant, d'un fils de poilu.  Il nous narre son histoire à la première personne, ce qui permet aux plus jeunes de s'identifier.  Cela peut aider à commémorer ce passage de notre histoire auprès des plus jeunes qui comprendront nettement mieux l'Histoire au travers du regard d'un enfant.  Ici, sont bien retranscrites toutes les émotions ressenties par les plus jeunes: le manque, la peur, la vie qui continue malgré tout, les touts-petits riens auxquels l'enfant peut se raccrocher- comme la palette d'aquarelle reçue à Noël et qui accompagnera Charles durant une bonne partie de la guerre.  A la fin de la guerre, Charles et ses amis, n'en pouvant plus de cette guerre, ont écrit une "Charte de la Liberté".  On vit intensément chaque émotion, puisqu'un enfant, lui, ne cache pas ses sentiments.  On vit chaque couleur, chaque odeur, chaque moment, avec intensité et sensibilité.

Ce livre retrace ainsi les grandes étapes de la Guerre, mais pas de façon super théorique et barbante, non.  C'est simplement évoqué, au travers de l'histoire de Charles.  On parle ainsi de l'épisode des Taxis de la Marne, de la vie affreuse et durant laquelle les hommes ont terriblement soif- dans les tranchées, de l'uniforme bleu, des gaz nouvellement utilisés, de la Grosse Berta, de l'aviation, ... et bien entendu, du jour de la délivrance et du retour tant attendu des hommes.

En fin de livre, sont retracées quelques dates importantes.  On peut également mieux comprendre certains mots plus complexes de vocabulaire grâce à un petit lexique.

A propos des illustrations, il y en a tout au long du récit.  Ce sont simplement des ombres noires, un peu comme sur la couverture.  

La plume de Christophe Malavoy est tout à fait adaptée aux enfants, voire aux jeunes adolescents, qui sont en âge de parler des événements de notre passé. Le livre est simple à comprendre, court et va droit à l'essentiel.  Bombardant les lecteurs d'émotions distillées au travers des faits de guerre, mais sans que ceux-ci ne soient lourds à comprendre.

Un livre à conseiller, à lire, à découvrir!

Voici un extrait de ma nouvelle lecture :

"Mon père soldat de 14-18"; Christophe Malavoy

" De toutes mes lectures, je me souviens d'un nom, celui d'un homme qui s'était battu pour imposer la paix et éviter la guerre.  Le nom d'un homme qui prônait le pacifisme mais qui fut assassiné le 31 juillet 1914, la veille de la déclaration de guerre.  Il s'appelait Jean Jaurès.  J'avais peine à croire que l'on pût tuer un homme qui parlait de paix.  Tout cela, me disais-je, appartenait au monde des adultes qui était curieusement fait, mais il semblait bien qu'eux aussi ne comprenaient pas toujours ce qui se passait.  Je me faisais cette réflexion que les responsables étaient eux-mêmes irresponsables.  A l'école, on nous apprenait à lire, à écrire, à parler, à commenter, mais une fois à l'extérieur, on nous demandait de nous taire.  Les enfants n'avaient pas le droit à la parole."  p 35

Informations générales:

Titre: Leïlan - Les yeux de Leïlan

Auteur: Magali Ségura

Illustrateur: Miguel Coimbra (couverture)

                Michaël D'Auria (carte)

Editeur: Milady

Collection: Milady imaginaire

Tome: 1

Date: 7 novembre 2008

Pages: 348

4ème de couverture:

Il est un royaume mystérieux que l'on nomme Leïlan, le pays des Illusions. Depuis qu'un drame affreux a frappé la famille royale, ses frontières sont fermées et son peuple est opprimé par l'infâme duc Korta. Une rencontre pourrait tout changer : celle d'un jeune messager, Axel, et d'une fascinante jeune fille aux yeux bleus. Mais un secret entouré de sorcellerie les sépare, et rend leur amour impossible. Pourtant, autour d'eux, l'espoir renaît : un justicier insaisissable met les hommes du duc en échec. Qui est ce héros dont l'identité cachée est jalousement défendue ? Quelle est cette étonnante compagnie qui partage ses exploits ?

Extrait:

"Eléa prit la tête de San dans ses mains et contempla avec amour le regard sauvage et la truffe humide.  La belle tache blanche resplendissait sur le pelage sombre.

- Un rond parfait, dit-elle, devant cette marque extraordinaire.  

Axel s'accroupit à côté du loup.  L'animal le regarda en coin.  Il ne devait plus trop comprendre ce qui se passait.

-  Un cercle pur que j'ai matérialisé en anneau.  Loyauté, reconnaissance et fidélité.  Tout ce que San possède naturellement et représente pour moi.

Axel resta touché de posséder un tel joyau.  La jeune fille se releva, maintenant gênée de son aveu."  

Mon appréciation: 9/10

Mon commentaire:

Cette histoire est une plongée dans un univers magique inventé par l'auteure.  J'ai vraiment beaucoup aimé ce premier tome de la trilogie, qui pose les bases de l'histoire et nous entraîne dans ce monde un peu particulier où humains, fées, lutins, esprits et autres créatures du bien et du mal se côtoient.  Il y a aussi, entre autres, les amalyses, ces créatures visqueuses mais très mortelles, et malgré tout très utiles ou ce Monstre qui se cache dans la Forêt interdite.

Pour l'histoire, Axel est un jeune messager venu de Pandème dans le royaume de Leïlan- connu comme le pays des illusions et qui est un pays où il y a deux lunes. Il cache sa véritable identité et rencontre une jeune fille aux yeux bleus, pour qui son coeur va chavirer, au risque de lui faire oublier sa mission.  Au coeur de la forêt de Leïlan , Axel va croiser le Masque, cet être qu'on désigne ailleurs comme un imposteur appauvrissant le peuple.  Mais il va vite s'apercevoir que ce Masque est en fait un héros (et plus précisément une héroïne) qui lutte pour le peuple, et non contre!  Et les villageois, de plus en plus appauvris, et au bord de la révolte, aident le Masque.  Car le Duc Korta est un fourbe, traître du royaume, qui profite des faiblesses de son roi en accusant le Masque de ses méfaits.  Le Masque agit alors un peu comme un "Robin des Bois" moderne, avec la magie en plus.  

Une prophétie lancée par les fées complique les relations entre les protagonistes.

Tous les personnages sont intéressants.  Cette histoire est vécue au travers des yeux d'Axel.  On découvre ainsi grâce à lui, et en même temps que lui Leïlan, ses recoins, ses secrets (et il y en a beaucoup, tout comme Axel en a, lui aussi), son histoire, les prophéties, et les différents personnages.

La couverture de ce livre parle d'elle-même.  On entre dans un univers avec une héroïne masquée se déplaçant dans les bois.  Cependant, au départ, on aurait pu croire que Leïlan est le nom de l'héroïne, ce qui n'est pas du tout le cas.

L'écriture est fluide.  Le livre se lit tout seul.  L'aventure est bien construite, avec une pointe d'humour, d'amour, d'amitié.  Et bien sûr, des combats, des méchants, qui ne sont peut-être pas ceux que l'on pense au départ, de la traîtrise, de la magie, des prophéties, ... Une fois entrée dedans, je n'avais absolument pas envie d'en sortir.

Cette saga (du moins ce premier tome, puisque j'attends impatiemment d'en découvrir la suite!) mélange habilement l'héroïc fantasy, le conte de fées, et les romans de capes et d'épées.  

Une véritable aventure dans laquelle je me suis laissée embarquée et dans laquelle je retournerai volontiers lorsque j'aurai déniché les tomes suivants.

Comme je vous en ai parlé la semaine dernière, j'ai instauré un nouveau RDV hebdo désignant chaque semaine LE fan en OR du blog.

 voir l'article ici

Et cette semaine, voici ce que le tirage a décidé:

Le fan en or de la semaine est:

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1.  ma fille mélange la petite boîte...

2.  tirage du papier magique:

3.  Et voici notre gagnante!

 Sabrina Laroche!

Félicitations et merci de ta fidélité!!!!

Merci à tous ceux et celles qui ont joué le jeu et qui ont commenté un ou plusieurs articles sur le blog cette semaine!

Voici un dernier extrait de ma lecture :

Leïlan, tome 1 - Les yeux de Leïlan; de Magali Ségura.  

" - Mais votre père était au courant de la rumeur de ma mort.

- Moi aussi, répondit-elle, songeuse.  Mais je ne crois à la mort d'une personne que lorsque je peux voir et toucher le corps.

(...)

- Je ne me serais jamais permis l'affront de ne point vous croire, déclara-t-il tout admiratif.

- Vous auriez tort.  Il ne faut jamais croire les gens sur parole.  Seule la vérité que l'on voit est bonne.

La phrase le laissa un moment pensif."  p 262-263