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    Voici cinq extraits choisis de ma lecture

    {Le garçon en pyjama rayé}

    de John Boyne

     

    Lecture terminée, la chronique suivra bien vite ;)

     

    "Avez-vous commis une erreur?  Tout le monde dit que vous êtes un homme important et que le Fourreur a de grands projets pour vous.  Mais il ne vous aurait pas envoyé dans un endroit pareil si vous n'aviez pas fait quelque chose de grave dont il voudrait vous punir.

    Père éclata de rire, ce qui ajouta à la perplexité de Bruno. Rien ne le mettait plus en colère qu'un adulte se moquant de son ignorance.  Surtout quand il tentait de trouver des réponses.

    -Tu ne mesures pas l'importance de mon travail, dit Père.

    - Vous avez forcément fait une bêtise si nous devons tous quitter une maison très agréable, et nos amis pour venir vivre dans cet endroit affreux."

     

    "- Pourquoi tu ne le fais pas toi-même? demanda Bruno.

    - Parce qu'elle est la bonne, dit Gretel, en fixant son frère d'un oeil mauvais.

    - Non, elle n'est pas là pour ça, cria Bruno, en se levant et en marchant vers sa soeur. Elle n'est pas là uniquement pour faire des choses pour nous, surtout pas celles que nous pouvons faire nous-mêmes.

    (...)

    Ce genre de situation le mettait mal à l'aise.  Parce que, au fond de lui, il savait que rien ne justifiait qu'on soit impoli avec quelqu'un, même si cette personne était à votre service."

     

    "Bruno réfléchit à la bonne formulation pour ne paraître ni grossier ni désobligeant.

    - Qui sont ces gens dehors ? finit-il par dire.

    Père pencha la tête de côté, un peu embarrassé par la question.

    - Des soldats, Bruno. Des secrétaires. Du personnel. Tu en as déjà vu.

    - Non, pas ceux-là, dit-il. Les gens que je vois de ma fenêtre, dans les baraques, au loin. Ils sont tous

    habillés pareil.

    - Ah, ceux-là, dit Père, en hochant la tête, avec un léger sourire. Ces gens... ce ne sont pas des gens, Bruno. 

    Bruno fronça les sourcils.

    - Ce ne sont pas des gens ? demanda-t-il, doutant de ce que Père voulait dire.

    - Du moins, pas comme nous l'entendons, poursuivit Père. Mais, pour l'instant, tu ne devrais pas t'en occuper. Ils n'ont rien à voir avec toi. Et tu n'as absolument rien en commun avec eux."

     

    "- Je me demande... avait-elle commencé.  Est ce- là que j'ai commis une erreur avec toi, Ralf?  Je me demande si tous ces rôles que je t'ai fait jouer petit ne t'ont pas conduit à cela.  A t'habiller comme un pantin.

    - Allons, Mère, avait dit Père d'un ton conciliant. Vous savez bien que ce n'est pas le moment.

    - Te présenter devant nous en uniforme, avait-elle repris.  Comme si cela te rendait exceptionnel!  Sans te soucier de ce qu'il représente vraiment.  De ce qu'il signifie."

     

    "- De toute façon, je ne comprends pas pourquoi tu as tellement envie de venir de ce côté, disait Shmuel. Ce n'est pas très agréable.

    - Essaie un peu d'habiter chez moi, disait Bruno. Pour commencer, la maison n'a pas cinq, mais trois étages seulement. Comment peut-on demander à quelqu’un de vivre dans un espace aussi restreint ?

    Il avait oublié l'histoire de Shmuel et des onze personnes qui vivaient dans un seule pièce avant d'arriver à Hoche-Vite, dont le fameux Luka qui n'arrêtait pas de le taper même quand il n'avait rien fait de mal."

     

    Extraits du roman {Le garçon en pyjama rayé}

     

     

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    Voici quelques extraits choisis de ma lecture

    {Le Miskarel}

    de Patricia Le Sausse

     

    Lecture terminée, la chronique suivra bien vite ;)

     

    "L'égoïsme pur d'un homme.  Prendre un femme et la faire "sienne".

    Ne jamais oublier que l'on appartient pas à quelqu'un.  La seule personne à qui nous appartenons, c'est à nous-mêmes."

     

    "- Ok, reprenons les bases de l'amour.  Est-ce que tu penses souvent à lui?

    Elle va me faire un questionnaire d'inspecteur?

    - Non.  Oui.  Je n'en sais rien.

    - Il va falloir que tu sois plus claire dans tes réponses.

    - De temps en temps, peut-être, je ne suis pas sûre.

    - Est-ce que tu souris quand tu t'imagines avec lui?

    - Je ne souris jamais, Emma.

    - Faux, ça t'arrive.

    Elle me désole.

    - Est-ce que ton coeur palpite quand tu le vois?

    - Je n'en sais rien ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.

    - Et avant?

    Je souffle encore.  Bien sûr que mon coeur palpite, il faut bien que je vive!"

     

    Extraits du livre {Bad Cake}

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    Voici quelques extraits choisis de ma lecture

    {Le Miskarel}

    de Patricia Le Sausse

     

    Lecture terminée, la chronique suivra bien vite ;)

     

    " Elle s'approcha de la remise et colla son oeil à la paroi.  Un espace entre deux planches disjointes lui permit de voir l'intérieur.  Elle voulait s'assurer qu'Augustin et Colin s'étaient assoupis.  

    Dans le cas où elle serait prise sur le fait, rien ne pourrait leur être reproché si on les trouvait endormis à côté de Louis.  Risquer d'être emmurée à son tour la fit frissonner. Elle envisagea un instant de faire marche arrière, mais son caractère fort et sa volonté de ne jamais reculer rejetèrent aussitôt cette possibilité.  On l'accusait déjà de deux meurtres, rien ne pourrait être pire."

     

    " Comme le matin de ce jour fatidique où sa vie avait basculé, elle replongea dans ses tourments. 

    "A quoi bon vivre?  Continuer cette comédie.  Nous n'avons plus rien.  Rien devant nous...  rien derrière nous et là, où nus sommes, rien pour nous non plus."

    Ses yeux se mouillèrent de larmes."

     

    "Une fêlure se dessina sur son âme et s'élargit de plus en plus à chaque souvenir, jusqu'à ce que la réalité des faits s'impose à son esprit et le brise.

    Le coeur à l'agonie, Margot ouvrit la bouche pour inspirer de l'air comme une noyée, émergeant à la surface d'un fleuve sans fond, noir et visqueux comme la mort.  Elle se plia en deux comme si elle venait de recevoir un coup de poing dans l'estomac."

     

    "Son frère n'avait jamais su bouder plus d'un minuscule laps de temps.  Cela nécessitait qu'il se tienne à l'écart des discussions et sa curiosité naturelle ou son besoin de se mêler de tout l'en empêchait."

     

     

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    Extraits choisis de ma lecture

    {De l'ombre au diamant}

    de Nathalie P.

     

    Lecture terminée, la chronique suivra bien vite ;)

     

    "Le seul bouquet dont j'ai besoin, Julien, c'est celui de toutes les couleurs que tu vas m'offrir tous les jours du reste de ma vie."

     

    " Ma Lili, dis-je en m'éloignant d'elle.  J'ai quelque chose à te dire.  Un truc super important que j'ai là, dis-je en posant ma main sur mon coeur, depuis des années.  u es celle qui a réchauffé mon coeur, celle qui a coloré ma vie depuis le début.  Je suis fou amoureux de toi et ça n'a jamais changé.  Même pendant notre séparation forcée, il n'y avait que toi.  Personne n'avait le droit de prendre ta place.  Alors, j'ai attendu, j'étais persuadé qu'un jour, on se retrouverait.Et aujourd'hui, tu es là devant moi.  Et malgré toutes ces dernières années passées, toutes les embûches rencontrées, tu es la même.  Rien n'a changé entre nous.  Notre amour est plus fort qu'au premier jour."

     

    "Je tente de m'accrocher à sa main.  Désespérément.  Mais le froid m'envahit, je n'y peux rien, il m'enveloppe, le noir m'attire...

    Je suis bien.

    Je n'ai plus mal.

    Je sombre.

    Je t'aime, Julien."

     

    " Cinq jours que je ne dis rien.

    Cinq jours sans ranger le bordel que j'ai fait.

    Cinq jours sans avoir mal à ma main.

    Cinq jours avec des souvenirs.

    Cinq jours avec le vide et le froid.

    Cinq jours seul."

     

     

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    Extraits choisis de ma lecture

    {L'inconnue du petit matin}

    de Claudine Jouvet

     

    Lecture terminée, la chronique suivra bien vite ;)

     

    "Tout pour la garder.  Pour préserver ces quelques instants passés avec elle, qu'il dérobait au temps comme un voleur.  Chaque minute en sa compagnie le rendait un peu plus dépendant de sa présence.  Avec une lucidité presque détachée, il voyait approcher l'instant où elle lui serait totalement indispensable, et s'y préparait sans crainte, avec la certitude absolue qu'ils étaient faits l'un pour l'autre."      p 56

     

    " -Est-ce que tu te rends compte de ce que j'éprouve en ce moment?  Depuis vingt-deux ans, ma vie est pleine d'un homme merveilleux, honnête, loyal...  Depuis vingt-deux ans, j'admire un homme qui n'existe pas... et c'est moi qui suis injuste?  Mais tu ne vois donc pas ce qu'il m'a fait?

    - Il t'a rendue heureuse.

    - Il m'a menti.  Il n'a jamais cessé de me mentir!

    - Ce n'est pas sa faute, c'est toi qui l'y poussais, Gabrielle.  Tu voulais tellement croire qu'il était parfait, tu avais une telle soif d'absolu...

    -Je l'aimais!

    - Trop.  Ca lui faisait peur."     p97

     

    " Il retourna s'assoeir près de la cheminée, et fixa les braises rougeoyantes, la tête entre ses mains.  Il avait eu tort de venir ici.  Sa solitude n'avait réussi qu'à amplifier le sentiment d'inutilité qui l'habitait.  Tôt ou tard, il lui faudrait rentrer sur Paris.  Sortir de son isolement.  Retrouver ses habitudes.  Se plonger à corps perdu dans la routine.  L'inactivité ne lui valait rien.  Trop de temps pour penser, pour se souvenir."     p111

     

     

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