• Extraits du livre "Les forêts d'Acora"

     

    Voici quelques extraits choisis du livre {Les forêts d'Acora} de Thomas Clearlake.  

    Ma lecture est terminée, la chronique devrait suivre dans les prochains jours.

     

    " Nous allions franchir l’enceinte quand nous aperçûmes sur notre droite deux silhouettes sous l’arche d’un autel, face à un mégalithe que nous devinions à peine dans les nuages de poussière. L’une d’elle parût nous faire un signe. Hoggar retroussa sa robe et garda une main sur le pommeau de son arme. Nous nous tenions prêts à combattre. Alors que nous approchions des deux ombres, je m’aperçus que l’une d’elle était agenouillée et paraissait se prosterner.

    Les similoïdes satjāli pouvaient user de tels subterfuges pour prendre l’ennemi par surprise, mais je les connaissais pour les avoir combattu à maintes reprises et mes sens étaient suffisamment développés pour les détecter, même à bonne distance. Alors que nous arrivions presque à leur hauteur, je ne pressentais pas de danger et aucune hostilité n’émanait des deux créatures. Nous restions sur nos gardes et guettions le moindre de leur gestes.

    Hoggar lança d’une voix puissante :

    — Hé ! Nous allons jusqu’aux mines de sel. Savez-vous à quelle distance elles se trouvent d’ici ?

    Aucune réponse ne se fit entendre. 

    Nous approchâmes encore. Maintenant nous pouvions distinguer nettement les deux êtres.

    Leurs visages fins couverts d’écailles et leurs yeux verts étincelants fendus d’une pupille verticale évoquait leur ascendance reptilienne. Coiffés d’une pièce de cuir lacée et vêtus comme nous de toiles épaisses, ils laissaient voir à leur ceinture des sabres jōvoïdes du plus bel éclat."

     

    "Dès le Concile achevé j’affrétais le Shānradjal et mettais le cap vers le spatioport du système autarcique d’Auriande, galaxie Lekhōrus, où un Archer-messager de l’Alliance m’attendait. Hoggar, l’un de mes plus solides frères d’armes, allait se joindre à nous. 

    La mission dont j’avais reçu la charge était, sans aucune autre directive complémentaire, d’établir un lien direct entre l’Alliance et ce mystérieux Ordre Najab qui siégeait au sein d’une cité-monastère, perdue sur une jeune planète du nom d’Acora…"

     

    "Le vieux Gomok se leva et me dévisagea en écarquillant les yeux. Pendant quelques secondes, il resta ainsi à m’observer fixement dans une posture qui se voulait certainement intimidante. Je restai sur ma position sans fléchir et le fixais tout aussi imperturbablement qu’au début des négociations. Esval m’avait prévenu, les Gomoks étaient durs en affaire. Il se rassit ensuite et s’enfonça dans son siège comme s’il était sur la défensive, plissa les yeux et me lança un regard sournois, sa tête oblongue rentrée dans ses épaules. Seul ce qui semblait être un imposant appendice nasal, une sorte de bec, sortait de l’ombre alors qu’il tirait nerveusement sur sa pipe. Soudain, il se dressa brusquement sur ses accoudoirs et vint presque coller son incroyable faciès contre le mien dans épais nuage de fumée jaune.

    Il vociféra en caquetant :

    -Keema li sebbā lu thika ! Odjō…nur nur nola bima shor thula Adarouska obrē pashma…

    Esval traduisait au fur et à mesure à mon oreille :

    -Tu as perdu la raison, étranger…certains donneraient leur vie pour posséder ces joyaux d’Adarousk…cent vingt unités klomi par pierres, c’est ça ou rien…

    Je restai impassible et laissai passer une bonne minute sans le quitter du regard avant d’acquiescer de la tête. Je conclus la transaction à condition qu’il nous cède son plus beau coffre.

    L’air satisfait, il me tendit une longue main squelettique et baragouina, en roulant le r, sans doute les deux seuls mots qu’il connaissait dans notre langue :

    -Marrrché conclou !"

     

    "-Quelle est cette sphère lumineuse posée là-haut ?

    -C’est un présent de la Sayaditta, en signe de reconnaissance et d’allégence à l’Empire, Maître.

    -Je n’ai jamais vu une telle matière. De quoi est-elle faite ?

     

    -Nous l’ignorons. Cela semblait avoir une très grande valeur aux yeux de la Sayaditta…Le joyau du pouvoir Imrite, a-t-elle confié au Kajad qui l’a ramené à bord du vaisseau.
    Le puissant Jyolothe se leva de son siège -chose qu’il faisait rarement- au grand étonnement de l’assemblée martiale réunie.
    Il porta sa main au plus près de l’orbe scintillant.
    -Feyjja.
    Le serviteur accouru.
    -Oui, Empereur.
    -Vous allez isoler cette sphère en chambre antigravitationnelle…La Sayaditta, au cours de son règne, n’a pas fait beaucoup de présents…à commencer par son propre peuple…Faites procéder à l’analyse de cette matière par nos meilleurs chercheurs. Qu’ils prennent toutes leurs précautions avec cet objet.
    -Bien, Maître."

     

     

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  • Commentaires

    1
    Sylvie Bar
    Lundi 10 Octobre 2016 à 21:31

     on dirait un mélange de fantasy et de SF

      • Mardi 11 Octobre 2016 à 15:20

        C'est du space opéra mais très compliqué.  J'en dirai plus dans ma chronique ;)

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